Il s’agissait du nouveau projet de rencontre interculturelle du Centre réalisé en collaboration avec l’organisme culturel Artial.
Ce projet visait à créer un espace de rapprochement entre l’art autochtone et l’interculturalité. Cet espace de rencontre entre des artistes autochtones et des Québécois de différentes origines s’est fait sous forme d’ateliers artistiques. Il permettait aux participants de se familiariser à la culture autochtone par le biais de l’exploration de différentes formes d’expression artistique.
Les ateliers proposés pour le projet :
Atelier 1 | Exprimer les non-dits et exprimer l’appartenance
.Présenté par : Moe Clark
Artiste Métis, Moe Clark fusionne la technologie et l’expérimentation vocale pour susciter l’échange et guider les gens vers un environnement de création collective. L’artiste se sert de sa formation en narration, en Spoken Word et en arts visuels et d’un pédalier échantillonneur de boucles pour ajouter des couches vocales à ses pièces. Les chansons poétiques de Moe expriment le pouvoir de guérir, de célébrer la présence de l’esprit et de se brancher sur l’essence de la quête individuelle de l’appartenance.
Exprimer les non-dits
Dans cet atelier, les participants ont découvert les possibilités qu’offre la pédale à répétition continue (looping Pedal) dans la création. Cet atelier s’inspirait des rituels autochtones tels que le « cercle de parole », le partage collectif et les «chants circulaires» en utilisant le micro comme bâton de la parole.
Les participants étaient ainsi invités à explorer l’unicité de leur voix à travers le Spoken Word, l’écriture et l’utilisation poétique des sons en puisant dans les thèmes liés à la justice sociale, à l’environnement et à l’héritage personnel et collectif. Le résultat était un poème collectif construit par l’ensemble des participants.
Exprimer l’appartenance –quand le son de notre corps entre en relation avec le son de la terre
Toujours dans l’optique d’explorer l’unicité de leur voix à travers le conte, l’écriture et l’utilisation poétique des sons, les participants ont été amenés à puiser dans des thèmes liés à l’environnement, à la mémoire et à la notion d’appartenance personnelle et collective.
Atelier 2 | Le Cercle de Vie
Présenté par : Dolorès Contré Migwans
Docomig (Dolorès Contré Migwans) Anishnaabe, pratique les arts multidisciplinaires depuis plus de 25 ans. À travers ses ateliers thématiques empreints d’images symboliques et de récits au tambour, elle nous fait découvrir l’histoire et quelques coutumes autochtones qu’elle incorpore dans une démarche de réalisations artistiques. Elle vous convie dans le monde imaginaire du «Cercle de Vie» ou des «13 Lunes», une approche qui fait appel aux sens et aux perceptions intuitives par une expression gestuelle du dessin ou de la peinture.
Le «Cercle de Vie» accompagné du récit de «l’Arbre de Vie» et d’une œuvre intitulée AKI (la création) explore la cosmovision autochtone basée sur les quatre directions. Etaient proposées des activités telles que le «Bâton de la Parole», des exercices de dessin par la visualisation des symboles au son de tewigan le tambour et la recherche de Dodems animaux et végétaux. L’objectif était de préparer les participants à cheminer et à s’exprimer avec les formes et les couleurs sur leur propre œuvre symbolique.
Atelier 3 | Les 13 lunes
Présenté par : Dolorès Contré Migwans
Les «13 Lunes», accompagné du récit «La Femme-du-ciel», est un corpus d’œuvres dont le parcours circulaire présente des formes et des couleurs qui expriment le rapport avec les cycles des saisons ainsi que les stades de l’humain. Interactif et réflexif, l’atelier incitait les participants à s’interroger sur le sens de la 13e lune et à en faire une réalisation artistique individuelle ou collective.
Atelier 4 | Tisser la parole
.Présenté par : Joséphine Bacon
Joséphine Bacon est Innue de Betsiamites. Née en 1947, elle vit à Montréal. Réalisatrice de films documentaires (Mishtikuashisht – Le Petit Grand Européen : Johan Beetz, ONF, 1996), elle est également poète et parolière de chansons interprétées par Chloé Sainte-Marie, parmi lesquelles figure Mishapan Nitassinan. Elle donne aussi des cours d’innu aimun à Terres en vue et à l’Université du Québec à Chicoutimi (Biographie disponible sur le site de Mémoire d’encrier à l’adresse suivante : http://memoiredencrier.com/josephine-bacon/)
Il s’agissait d’un atelier d’apprentissage de la langue innue pour apprendre à connaître la culture traditionnelle de son peuple. Dans cet atelier, le participant explorerait les mythes et les légendes innues et découvrira le Nitassinan par le biais des mots. Joséphine proposait aux participants de travailler avec la musicalité de la langue innue tout en allant vers leurs propres cultures afin d’arriver à un échange. Au cours de l’atelier, les participants ont eu l’opportunité de se projeter à travers les mots, dans le temps et dans l’espace, d’une manière spontanée. À la suite à cet échange, Joséphine proposait aux participants d’écrire un poème collectif.
Ce projet a été rendu possible grâce à